
Alors que notre pays s’apprête à accueillir, le mois prochain, la DRC Mining Week – événement de référence à portée nationale et internationale – une question s’impose : à quoi sert encore le Katanga Business Mining (KBM) dans sa 6e édition ? Est-ce un catalyseur de développement ou simplement un rendez-vous de plus, sans réelle valeur ajoutée ?
Depuis plusieurs années, les forums économiques se multiplient dans le Katanga, au rythme des éditions, des panneaux, des photos et des cocktails. Pourtant, sur le terrain, les jeunes entrepreneurs locaux peinent toujours à intégrer les chaînes de valeur minières, les communautés riveraines continuent à subir l’exploitation sans développement, et les tensions autour du contenu local s’intensifient.
Quel est donc l’impact concret du KBM sur la vie des Katangais ? Peut-on aujourd’hui citer un seul projet communautaire majeur, une startup transformée, ou une réforme déclenchée à la suite de ce forum ?
À moins d’un mois de la DRC Mining Week, le timing du KBM est non seulement maladroit, mais contre-productif. Il divise les énergies, dilue les moyens et affaiblit notre voix au niveau national. Ce n’est pas avec des forums en cascade que le Katanga se fera respecter, mais avec une stratégie unifiée, offensive et bien structurée.
Loin de moi l’idée de dénigrer ceux qui organisent ces événements avec sincérité. Mais il est temps d’évaluer le retour sur investissement réel de tels rendez-vous. Le développement ne viendra pas des discours alignés sous les tentes climatisées, mais des décisions courageuses, de la coordination, et de la volonté d’agir.
Le Katanga ne mérite pas un forum de plus. Il mérite un plan d’action. Et surtout, une voix forte à la DRC Mining Week, là où les vrais débats se tiennent, là où l’on peut exiger, convaincre et transformer.
Vivons moins les forums. Et vivons plus les résultats.